Dans un pays où trois soleils ne se couchent presque jamais, une tueuse débutante rejoint une école d’assassins, cherchant à se venger des forces qui ont détruit sa famille.
Fille d’un traître dont la rébellion a échoué, Mia Corvere parvient de justesse à échapper à l’anéantissement des siens. Livrée à elle-même et sans amis, elle erre dans une ville construite sur les ossements d’un dieu mort, recherchée par le Sénat et les anciens camarades de son père.
Elle possède un don pour parler avec les ténèbres et celui-ci va la mener tout droit vers un tueur à la retraite et un futur qu’elle n’a jamais imaginé.
À 16 ans, elle va devenir l’une des apprentis du groupe d’assassins le plus dangereux de toute la République : L’Église rouge. La trahison et des épreuves l’attendent dans les murs de cet établissement où l’échec est puni par la mort. Mais si elle survit à cette initiation, elle fera partie des élus de Notre-Dame du Saint-Meurtre, et elle se rapprochera un peu plus de la seule chose qu’elle désire : la vengeance.
Ça y est, j’ai lu le roman reçu dans la Fairy Loot box du mois d’août qui se consacrait aux méchants avec le thème Dark Deeds. Il s’agit d’une box anglaise et donc le roman aussi est en anglais. Pour le moment, je n’ai pas encore lu beaucoup de roman dans cette langue (ce n’est que le troisième que je lis dans la langue de Shakespeare), la lecture fut pour moi longue et un peu difficile (c’est plus dure à lire que les Harry Potter) mais cela ne m’a pas empêché d’apprécier ce livre, premier tome d’une trilogie. Au fur et à mesure de ma lecture, j’ai d’ailleurs commencé à prendre la main pour la lecture en anglais et, à la fin, je me suis enfilée cent pages d’un coup, c’est dire à quel point j’étais happée par ce roman. Ce livre a également une couverture magnifique.
Dans celui-ci, nous suivons le personnage de Mia qui, comme l’indique le thème de la box, n’est pas un enfant de cœur et nous en sommes informée dès le début avec la préface du narrateur, que j’ai trouvé très bien faite, elle rappelait les préfaces dans les vieux romans ce que j’ai beaucoup apprécié, comme un petit retour aux vieilles pratiques. Cependant, si Mia reste un assassin, une méchante donc, qui poursuit un but sombre, qui a un passé sombre, nous ne pouvons que nous attacher à elle, surtout qu’elle n’est pas aussi horrible que je m’y attendais en commençant ce livre.
Nous la découvrons sous deux angles différents : en parallèle de son arrivée à l’Eglise Rouge, nous suivons sa survie six ans auparavant après la déchéance de sa famille. Nous pouvons ainsi voir comment Mia s’est construite, comment elle est devenue ce qu’elle est, et le passé fait étrangement écho au présent et nous aide à mieux comprendre ce dernier.
Mais je n’ai pas envie d’en dire plus sur l’histoire, le résumé est assez parlant et le mieux est de lire ce livre pour s’en faire une idée (je n’ai malheureusement pas la moindre idée si ce livre sortira en France ou non, et si oui, quand).
J’ai trouvé que ce roman était très bien maitrisé, je me suis complètement plongée dans l’histoire, même si la lecture fut difficile, et l’univers est incroyablement développé. Je ne peux en revanche pas trop parler du style, n’étant pas habitué à cette langue, je suis notamment incapable, par exemple, de dire si le style était fluide. En revanche, j’ai bien aimé et il y a certains points de style qui, eux, sont plus facile à aborder et comprendre (métaphore, chiasme _ dont l’auteur semble les apprécier au vu de leur nombre _ …). Le narrateur s’adresse à nous en racontant l’histoire de Mia mais, contrairement à beaucoup de livres qui font apparaitre un narrateur qui se dévoile un peu plus, ce narrateur n’est en aucun cas un personnage de l’histoire, ce qui fait qu’il n’y a pas le moindre « je » excepté dans la préface et la postface, ce que j’ai beaucoup apprécié. Les interventions du narrateur dans le récit étaient également plaisantes, amusantes aussi, et m’ont fait aimer ma lecture d’autant plus, même si je peux comprendre que les exclamations comme « O Daughters » peuvent être redondantes. Cependant, les notes de bas de pages étaient trop importantes : régulièrement, un astérisque venait se glisser dans le roman pour qu’une note de bas de page puisse expliquer le passage à la lumière de l’histoire du pays, ce qui est très intéressant et montre un univers très bien construit, mais coupe un peu la lecture.
Pour conclure, c’est une histoire bien sympa avec un personnage sombre mais attachant et une trilogie qui promet d’envoyer du lourd. J’attends la suite avec impatience et je remercie Fairy Loot pour cette superbe découverte.
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