Nouvelle ville, nouveau lycée, rentrée scolaire : Mégane a de quoi redouter son année de terminale qui s’apprête à commencer. C’est d’autant plus légitime qu’elle vient de louper presque un an de cours, la faute à une chute dans les rochers de son village de Bretagne qui lui a fait perdre une partie de ses souvenirs. Alors qu’elle s’adapte tant bien que mal à sa nouvelle vie, Mégane s’efforce de retrouver la mémoire. Si elle peut compter sur le soutien de son meilleur ami d’enfance Konrad, ses parents, eux, ne semblent pas disposés à l’aider. Pire : on dirait presque qu’ils lui cachent quelque chose…
Pourquoi la famille de Mégane a-t-elle déménagé si subitement ? Et surtout, que faisait la jeune fille dans les falaises, le jour de l’accident ?
Ce livre m’a retournée. C’est un roman qui permet de réfléchir, de faire le point sur le lycée, la solitude, mais aussi et surtout le harcèlement moral. Parce que le harcèlement n’est pas toujours ce qu’on croit.
Le harcèlement n’est pas toujours flagrant. Ici, l’amie de Mégane fait pourtant preuve de harcèlement, et peut-être qu’elle ne s’en rend même pas compte. Ça peut sembler ne pas être grand-chose, mais c’est insidieux, des petites phrases de tous les jours qui rabaissent constamment, qui font se sentir mal à longueur de temps. Et pourtant il reste cette dépendance à l’amitié toxique.
Ce livre est criant de réalisme. Comment ne pas reconnaitre quelqu’un qu’on connait déjà en au moins un personnage du livre ! Les images étaient peut-être même un peu trop claires, ça fait froid dans le dos et prendre conscience de tout ce à quoi on devrait faire plus attention. D’autant plus que Mégane est touchante et qu’il est très facile de s’identifier à elle.
C’est un livre qui fait un peu déprimer, mais il dégage aussi une aura d’espoir quant à l’avenir. C’est encourageant et rassurant.
Je ne peux que vous encourager à le lire, c’est un roman à ne pas louper, un roman que j’aurais apprécié avoir au collège ou au lycée.
« Ce genre de comportement ne doit pas rester impuni, me dit-elle. Ça parait peut-être anodin, mais ça marque à jamais. On appelle ça du harcèlement scolaire. »
