Une étudiante bibliovore se réincarne en petite fille dans un monde caractérisé par l’illettrisme, et où l’imprimerie ne semble pas avoir été inventée… Mais pour celle qui est morte écrasée par sa bibliothèque, les livres sont vitaux !! Il n’y a qu’une seule solution : s’il n’y en a pas, elle va les fabriquer.
7 tomes
J’ai adoré ce premier cycle !
Ce manga tout mignon parle de livres, ce qui ne peut que plaire aux bibliovores. Maïn rêve de lire, mais on comprend très vite que les livres sont inaccessibles ; elle vient d’une famille pauvre, tout en bas de l’échelle sociale, et personne ne sait lire et ne peut lui apprendre. Elle part de loin, pourtant ce n’est pas ça qui va l’arrêter. Sa volonté est entraînante, comme elle, on rêve de créer un livre, de voir les pages se former, puis l’encre, puis les mots. Ne reste plus qu’à inventer tout ça dans un monde de fantasy médiévale que l’on découvre doucement avec le regard de Maïn, tout juste arrivée.
La réincarnation
Le premier tome va poser la base de l’histoire, avec un principe tout simple : celui de la réincarnation. Un personnage de notre monde meurt et atterrit dans un autre corps, dans un autre monde, dans une autre vie. De quoi recommencer à zéro. Ce que j’ai aimé ici, c’est qu’on ne s’attarde pas sur cette réincarnation, c’est rapide et on entre vite dans le vif du sujet en voyant un monde analphabète et sans livres. Pourtant, cette réincarnation sert tout au long de ces sept premiers tomes, qui correspondent au premier roman de la saga, car Maïn a accumulé de nombreuses connaissances lors de sa vie précédente, ce qui pourra lui permettre de créer, d’inventer ce qui n’existe pas encore dans ce monde.
À la recherche des livres
J’ai adoré suivre les étapes de la création du papier. Maïn va par exemple essayer de créer une page de papyrus, des tablettes d’argile, etc. On passe par beaucoup d’étapes de l’histoire et les recettes sont expliquées pas à pas. Ça donne envie de tester chez soi même si ça n’a pas l’air si simple.
J’aime suivre l’évolution de Maïn dans le monde, elle a beaucoup à apprendre, entre la culture et la vie quotidienne, sans oublier la magie, qui se fait pour le moment assez discrète. C’est très tranche de vie, on voit Maïn grandir et en juste sept tomes il s’est déjà passé presque un an, et Maïn ne fait que commencer son ascension dans la société. Du haut de ces six ou sept ans, Maïn fait entrer tout un tas de nouvelles connaissances tout en nous expliquant comment elle s’y prend. C’est passionnant de la suivre, on apprend plein de choses.
Un graphisme à tomber
Le tout avec un graphisme sublime, tout en douceur à l’image du récit et des personnages. Le monde est médiéval, pour le moment les décors reviennent régulièrement, nous faisant passer de la ville à la forêt, et pourtant la mangaka nous permet de voir des détails d’une beauté dans cette cité. Juste se déplacer d’un quartier à l’autre change tout. La différence est flagrante entre pauvres et riches, et nous n’avons même pas encore vu les nobles !
Autant dire qu’avec tout ça, je n’ai plus qu’une hâte : que le cycle suivant sorte pour que je puisse le dévorer et voir où l’histoire va mener Maïn, et son ami Lust, alors que la magie se fait plus présente dans leur environnement, que les tensions économiques s’installent doucement à cause de la politique), et que les personnages grandissent et s’embarquent dans de nouvelles aventures.
Recommandation
La Mer sans Étoiles d’Erin Morgenstern : un autre livre sur l’amour des livres, cette fois un roman poétique, un roman doudou, et surtout un immense coup de foudre.
L’Impérieux Destin du Dr Élise de Mini : un webtoon qui aborde aussi le thème de la réincarnation, mais cette fois avec la volonté de repenti. Le personnage principal a des choses à se reprocher et cette réincarnation pourrait être le moyen de changer. Le tout avec toute l’importance de la médecine.
un monde de papier 