Coup de cœur, Fantasy, Roman

Les Filles de la chance

Entre western et récit féministe, un roman porté par des héroïnes bouleversantes.

À Arketta, on les appelle les Filles de la chance. Leur « chance », c’est d’avoir été vendues, enfants, à la maison d’hospitalité. On les reconnaît à la faveur qu’elles portent sur le cou : cette fleur ensorcelée gravée dans leur chair les privant de toute liberté. Les privant de leur innocence le jour de leur seizième anniversaire.

Lorsqu’une d’entre elles tue accidentellement un homme, signant leur perte à toutes, les jeunes filles n’ont d’autre choix que de fuir. Pour survivre, il leur faudra bien plus que de la chance…

Je plaide coupable, je l’ai acheté pour la couverture. Mais n’est-elle pas magnifique avec ce personnage, sa faveur sur le cou ? C’est tout de suite intrigant, je voulais savoir ce qu’était cette fleur rougeoyante.

Une fantasy dans le far west

Autre chose qui se sent à la couverture et qui a fait que j’ai adoré ma lecture, c’est le western. Je n’ai pas l’habitude de lire de fantasy dans cet environnement et c’était rafraîchissant, nouveau. L’autrice a créé un univers passionnant avec les fantômes, les faveurs, la magie. J’étais à fond, je voulais en savoir plus tout en suivant la quête de liberté des filles.

Filles qui sont ô combien attachantes. Elles sont cinq à fuir, mais si elles avaient pu choisir, ce n’est pas ce groupe qu’elles auraient formé ; elles ne s’entendent pas toutes très bien. Cependant, dans l’adversité, le soutien est plus important et on apprend à connaître les personnages tout autant qu’ils apprennent à se connaître. J’ai tout particulièrement apprécié les personnages d’Aster et de Violette. Le fait qu’elles soient les plus développées a sûrement contribué à cette préférence : nous avons le point de vue d’Aster et elle parle beaucoup à Violette, tandis que Mauve et Tanaisie font plus lointaines par manque de dialogues avec Aster.

Un style poignant

Quand le prologue a commencé, j’ai tout de suite compris que j’allais adorer. Le style déjà se lit tout seul, le récit est visuel et fort, j’étais avec Clémentine et ressentais avec elle le dégoût, la peur. On comprend vite que la maison d’hospitalité n’est pas seine, le prologue m’a fait frissonner : le livre commence tout de même sur une tentative de viol.

J’ai un peu de mal à comprendre pourquoi il est rangé en jeunesse. Plus exactement, j’ai du mal à comprendre pourquoi, en France, les romans Young Adult sont placés avec les jeunesses, car certains livres ne sont pas à placer entre les mains de tous les enfants, mais c’est un autre débat.

En tout cas, l’histoire est prenante. Ce roman nous montre une quête de la liberté, c’était plaisant à lire, et beau.

J’ai hâte de découvrir la suite maintenant, j’espère que le deuxième tome arrivera vite en France.

« L’honneur, la justice, la décence humaine de base : ce n’était pas là-dessus qu’il fallait miser sa vie. En revanche, le besoin réciproque représentait une base plus solide. »

Coup de cœur, coup au cœur

Recommandations

Aussi libres qu’un rêve de Manon Fargetton : Un autre quête de liberté, un roman jeunesse passionnant qui suit la rébellion contre une société dystopique de plusieurs adolescents.

Nos âmes de Samantha Bailly : une autre histoire de sororité, en France on suit deux adolescentes qui vont se rencontrer et se soutenir dans les épreuves de la vie adolescente, au lycée et ensuite à l’université. Une trilogie que j’aurais bien aimé découvrir un peu avant mon arrivée au lycée, ou au lycée.

3 réflexions au sujet de “Les Filles de la chance”

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