« Excepté mes démangeaisons inexpliquées et ma passion pour mon mari, ma vie est parfaitement normale. Rien ne déborde. Aucune incohérence. Aucune manie. »
Elle a une vie parfaite. Une belle maison, deux enfants et l’homme idéal. Après quinze ans de vie commune, elle ne se lasse pas de dire « mon mari ». Et pourtant elle veut plus encore : il faut qu’ils s’aiment comme au premier jour.
Alors elle note méthodiquement ses « fautes », les peines à lui infliger, les pièges à lui tendre. Elle se veut irréprochable et prépare minutieusement chacun de leur tête-à-tête. Elle est follement amoureuse de son mari.
Du lundi au dimanche, la tension monte, on rit, on s’effraie, on flirte avec le point de rupture, on se projette dans ce théâtre amoureux.

Heureusement qu’il y a le podcast Dspoils pour me faire découvrir de nouveaux romans. Je ne serais jamais allée vers ce livre sans la lecture commune avec la team, je serais passée à côté d’une lecture amusante.
À fond dans le délire
J’ai adoré ma lecture, l’autrice va à fond dans le délire et c’est plaisant. La narratrice est complètement tarée, son couple me faisait penser à une famille des années 1960, avec ce personnage qui fait tout pour ressembler à Grace Kelly. C’était la société patriarcale, le couple parfait, la famille de banlieue riche, avec toute l’hypocrisie qui va avec. Ce monde a l’air merveilleux !
L’autrice fait aussi tout pour que ce couple soit tout le monde. Pas une seule fois nous n’avons des indications sur le lieu, la femme et le mari n’ont pas de nom. Ils sont à la fois tout le monde et personne. Ils représentent l’ensemble de la société et l’idée patriarcale qui ressort encore des représentations familiales.
L’Emma Bovary des temps modernes
La narratrice m’a rappelé Emma Bovary. Elle est amoureuse de l’amour, elle rêve du prince charmant. Cependant, contrairement à Emma qui est désillusionnée et part dans d’autres addictions, la narratrice va chercher à vivre le grand amour avec son mari. Elle transforme son mariage en une pièce de théâtre, en un film où tout est millimétré. Rien ne semble réel, même pas son amour. Elle est addicte à son mariage et au théâtre qu’elle a créé.
Le roman se lit vite, très vite. Alors, j’ai profité des marges énormes pour prendre mon temps et écrire des remarques au fil de ma lecture. C’était drôle, j’étais encore plus à fond dans le roman et le plaisir a duré plus longtemps.
Un bon moment
C’était un roman amusant, un bon moment, surtout en en discutant avec les copines tout au long de la lecture. Il y avait de quoi rire ! Et nous avions aussi beaucoup à dire durant le podcast, après une heure de papotage, nous pouvions encore continuer à parler du livre. Vous ne devriez pas vous ennuyer à l’écoute. L’épisode sur Mon mari sortira début mars, sur YouTube, Spotify. N’hésitez pas à aller écouter et venir faire un retour ici en commentaire, sur Instagram sur mon compte personnel ou sur celui du podcast, ou encore sur le Discord du podcast.
Recommandation
Une vie entre les pages de Cristina Caboni : Une femme cherche a devenir indépendante et à sortir de cette société patriarcale qui l’oppresse. C’est un roman cocoong, avec toute l’importance des livres, et une enquête historique.
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