Les Rôdeurs de l’Empire 1

Une auberge, perdue au milieu de montagnes boisées, est soudainement attaquée par une troupe de soldats vêtus de noir.

Les survivants, un groupe éclectique de guerriers, mercenaires, voleurs et autres rôdeurs ne se connaissant pas les uns les autres, parviennent à se barricader à l’intérieur avant le second assaut. Leur point commun : ce sont tous des professionnels de la survie. Eux ont une chance de survivre là où la plupart périraient.

Ils partagent désormais un objectif double : découvrir pourquoi on les veut tous morts, et surtout, malgré les suspicions et tensions qui se développent entre eux, survivre…

Les Rôdeurs de l’Empire est une saga d’heroic fantasy loin des châteaux et des cours royales. Elle cible plutôt ceux accoutumés à la boue : soldats, espions, criminels, bref ceux qui se salissent les mains lorsque d’autres donnent des ordres.

Merci à l’auteur pour l’envoi du roman, c’est encore une belle découverte.

J’ai adoré l’ensemble des livres de Guy-Roger Duvert, Outsphere, sa première saga, était une jolie découverte, elle entraîne dans un nouveau monde dans une esthétique très visuelle, très série télé. Et comme je lis massivement de la fantasy, quand l’auteur se lance dans l’heroic fantasy, je ne peux qu’avoir envie de dévorer cette nouvelle saga.

Du grand écran au roman

Déjà, dans ce premier tome, nous retrouvons la force de l’auteur. Le style est toujours très visuel, on voit parfaitement la scène et elle est tournée comme un film d’action. Ce roman m’a vraiment fait penser à un film blockbuster hollywoodien, avec tous ses codes visuels et scénaristiques. C’était passionnant à découvrir.

Le côté film apportait aussi beaucoup d’action. Comme un film d’action, les scènes dynamiques s’enchaînent pour montrer toujours plus de spectacle de sorte que l’on ne s’ennuie jamais. D’abord, nous voyons un premier personnage qui se bat avec un autre, puis un nouveau personnage arrive, un peu de dialogue, et de nouveau un combat. Finalement, tout le monde est toujours actif.

Le côté film était également visible dans la narration. On ne voit pas souvent un point de vue omniscient en fantasy, c’est plus généralement une série de points de vue internes à la troisième personne, ou un ou deux points de vue internes à la première personne. Ainsi, nous pouvons avoir à la suite les pensées de deux personnages qui s’affrontent dans un combat, ou n’avoir aucune de leurs pensées. Ce point de vue omniscient permet de changer la scène très vite, d’avoir plusieurs plans qui s’enchaînent pour accentuer le dynamisme et l’action. Tout est fait dans le roman pour aller vite et contribuer à l’action. Même l’histoire ne se déroule qu’en un peu plus de vingt-quatre heures à peine.

Toujours dans l’action

Mon reproche est que nous n’avons pas le temps de se poser, tout va très vite et je n’ai pas eu le plaisir de m’assoir et de regarder le paysage comme j’aime le faire dans les romans, surtout en fantasy pour découvrir l’univers de l’auteur.

Ici, l’auteur se concentre sur la réunion de personnages éclectiques dans un huis clos explosif et le monde passe au second plan. Nous avons le temps de voir une nouvelle espèce au début, de voir les conflits que cela peut engendrer, d’avoir l’aperçu d’une guerre prochaine entre deux nations, mais cela passe inaperçu par rapport à l’immense combat de l’auberge. C’est dommage, car l’univers à l’air passionnant.

C’est là ma petite déception, même si j’ai bien aimé le roman dans l’ensemble, j’aurais préféré prendre davantage mon temps et voir plus le monde, j’espère que cela arrivera dans les tomes suivants.

En tout cas, si vous aimez les films d’action, les huis clos avec des personnages qui sont prêts à s’entretuer qui doivent s’allier pour survivre, si vous voulez commencer doucement en fantasy sans trop d’informations, je ne peux que vous conseiller ce roman très sympathique qui ferait un superbe film blockbuster pour l’été (on manquait un peu de grosses sorties cinéma cet été, non ? heureusement qu’il y avait ce livre du coup ^^).

Recommandations

L’Épreuve de James Dashner : une dystopie en huis clos (c’est mon maître mot pour ces recommandations) dans un labyrinthe immense avec un groupe de garçon et des monstres. Le but ? survivre, trouver la sortie, et bien sûr comprendre pourquoi ils sont là.

Hors-piste d’Allie Reynolds : un huis clos en montagne, un thriller haletant avec un groupe d’anciens snowboardeurs pros, un secret et un meurtrier.