Roman, Science Fiction

Eschaton

Dans un futur proche, la population est passé du statut d’insouciance à celui d’inquiétude, pour enfin vivre dans la résignation : la planète est trop endommagée, le désastre climatique est en cours, la fin de notre civilisation approche. Autant profiter de ce qu’on l’a tant que cela dure.

Casey est un compositeur célèbre, confortablement installé dans sa villa sur les hauteurs de Hollywood. Ayant perdu ses parents, des climatologues faisant parties des derniers à s’être battus pour empêcher la catastrophe, il est comme les autres, profitant des bienfaits d’une existence certes agréable, mais qu’il sait condamnée. A sa propre surprise, il se retrouve contacté par un homme qui prétend connaître la date exacte de la fin du monde et qui lui parle d’un programme lancé pour permettre à notre civilisation d’y survivre. Un monde virtuel dans lequel seront copiées les personnalités de tous les grands scientifiques et artistes vivants, et duquel ils pourront sortir des siècles plus tard, lorsque la planète sera à nouveau habitable. Pour résumer : lui pourra bien le jour de l’Eschaton, du jugement dernier, mais sa copie digitale lui survivra. N’ayant rien à perdre, il accepte.

Tout bascule lorsque, peu après, il tombe amoureux d’Eve, une brillante journaliste. L’idée qu’une partie de lui puisse survivre sans elle devient insupportable. Le couple va alors s’élancer dans une enquête à travers les Etats-Unis, sur fond de fin du monde climatique, afin de localiser le site du programme et en convaincre les responsables d’intégrer Eve.

Voici un nouveau roman de science-fiction de cet auteur et j’apprécie toujours autant ses romans, il s’améliore à chaque fois et chacun de ces livres aborde un nouveau pan de futurs potentiels et très sombres.

Dans ce roman, l’auteur aborde le thème de la fin du monde et de la survie. Comme dans Virtual Revolution 2046, nous retrouvons les mondes virtuels en réalité virtuel, mais ils sont beaucoup plus secondaires, et moins pessimiste sur le jeu vidéo que dans VR j’ai trouvé. C’était intéressant cette nouvelle façon d’aborder le sujet, plus lointain et qui permet cette fois de se focaliser sur la survie. Et notamment, qu’est-ce que la survie sans l’être aimé, mais sans savoir qu’on est seul. Car finalement, le Casey qui est dans la machine ne connait pas encore son grand amour ; ce sont deux Casey différent au fur et à mesure qu’ils vivent des événements différents.

Le roman a un effet film catastrophe, on sait qu’il y a la fin du monde qui se rapproche et au fur et à mesure, l’histoire se transforme en une course contre la montre pour survivre. C’était dynamique et prenant.

Et en même temps, le roman prend son temps, ce qui amène à une dynamique particulière, à la fois lente et rapide, c’est difficile à décrire, mais agréable à lire. Ça donne l’impression d’être posé, en train de lire un roman tranche de vie alors que tout va se transformer pour devenir rapide. C’est une dualité très intéressante et qui va bien au personnage de Casey qui est posé, mais va se transformer au fur et à mesure de son amour grandissant pour Eve.

Il y a également une alternance entre le monde réel et cette fameuse réalité virtuelle où sont stockées les personnalités scientifiques et artistiques pour survivre à la catastrophe. Cela permet de montrer les changements qui ont eu lieu en Casey grâce à sa rencontre avec Eve et donc à cette aventure pour la survie.

J’avoue que, cependant, j’ai eu du mal à accrocher au personnage de Casey, à ses réactions qui me semblaient insensées.

En tout cas, j’aurais dévoré ce roman, j’ai adoré du début jusqu’à la fin ce récit original et bien mené. C’est une lecture très intéressante et encore une fois l’auteur montre sa maitrise de la science-fiction.

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