policier, Roman, Science Fiction

L’Adieu à Camille

Installé depuis deux ans à la PJ de La Rochelle après avoir fui la capitale, le capitaine Gabriel Podilsky gère son deuil aussi bien que possible, ayant préféré s’aider de récentes technologies révolutionnaires là où d’autres tombent dans la dépression ou dans l’alcoolisme. Enclin aux relations conflictuelles, à la mauvaise foi et à certain cynisme, ses rapports avec ses collègues se sont vite montrés compliqués, mais ne l’ont pas empêché de gagner une légitimité certaine sur place.

Lorsqu’on l’envoie enquêter sur la mort soudaine d’une actrice hollywoodienne venue tourner un long métrage international sur l’île d’Aix, il n’est pas surpris d’y trouver des histoires de sexe, de drogue, de pouvoir et d’argent. Il l’est déjà beaucoup plus en découvrant que la même technologie dont il profite s’avère possiblement liée au meurtre. Il lui faut vite dénouer l’affaire, car pendant ce temps, les morts s’accumulent.

J’adore diversifier un peu mes lectures, changer de genre pour ne pas lire toujours de la fantasy ou de la science-fiction. L’auteur s’éloigne ici de la science-fiction à laquelle il nous a habitué, enfin pas tout à fait, mais vous verrez en lisant.

Si j’ai beaucoup aimé ma lecture _ j’ai quand même dévoré le roman en quelques jours _ c’est le roman de l’auteur auquel j’ai le moins accroché. Un élément me laisse perplexe, mitigée.

L’enquête était passionnante ! On est en France, mais aussi dans l’univers hollywoodien, et le mélange est parfaitement maitrisé et clair. Une actrice américaine meurt sur un tournage sur une petite île. Une fois sur place, le policier et le gendarme sont obligés de rester sur place jusqu’à la prochaine marée : cela rappelle les polars, les meurtres en séries dans un endroit isolé. C’est tout de suite prenant, surtout avec cette ambiance de cinéma à laquelle je ne suis pas habituée. C’était une superbe découverte de ce monde à part, de cette hiérarchie. Il n’y avait pas de quoi s’ennuyer. J’aurais presque voulu que l’histoire dure plus longtemps pour découvrir encore plus les petits secrets de tout le monde, même si l’histoire telle quelle se suffit amplement à elle-même. Les éléments hollywoodiens étaient bien expliqués _ on sent que l’auteur maitrise le sujet _, grâce à un point de vue extérieur puisque le personnage principal ne connait pas ce milieu, ce qui permettait d’amener tout progressivement.

Le point où je reste mitigée, c’est la science-fiction, à la fois elle est trop peu présente et à la fois elle aurait pu ne pas être là pour moi. C’est une technologie intéressante, mais je n’en ai pas vu l’intérêt, ou plutôt l’intérêt premier m’échappe et je trouve les intérêts secondaires, qui ne sont pas exploités dans ce roman, plus intéressants. Du coup, j’ai eu du mal à accrocher à cette partie que j’ai trouvé sous développée et qui ne m’aura pas permis de voir suffisamment la notion de deuil qu’annonçait le titre. La conversation finale m’a beaucoup plu, mais elle venait trop tardivement, ce qui est un avis personnel.

Ça me donne d’autant plus envie de savoir ce que vous avez pensé du livre.

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