Contemporain, Déception, Roman

Americanah

« En descendant de l’avion, à Lagos, j’ai eu l’impression d’avoir cessé d’être noire. »

Ifemelu quitte le Nigéria pour aller faire ses études à Philadelphie. Elle laisse derrière elle son grand amour, Obinze, éternel admirateur de l’Amérique, qui compte bien la rejoindre. Mais comment rester soi lorsqu’on change de pays, et lorsque la couleur de votre peau prend un sens et une importance que vous ne lui aviez jamais donnés ?

J’ai découvert ce roman avec le podcast Dspoils, il était prévu depuis longtemps et j’avais très envie de sortir de ma zone de confort et de découvrir ce roman.

Avec le résumé, j’imaginais déjà la découverte de l’Amérique, les déceptions et les petits bonheurs, et surtout les surprises. Je m’attendais à voir les Américains satirisés, je m’attendais à rire. Finalement, je suis partie dans le livre avec beaucoup d’attentes, et c’est en partie pour cette raison que le livre fut difficile à lire.

J’ai ressenti le décalage entre le résumé et le roman comme une trahison. C’est un de mes mots clés dans le podcast Dspoils sur ce livre d’ailleurs, c’est vous dire comme ça m’a marquée. Il faut 160 pages avant d’arriver enfin en Amérique ! C’est beaucoup trop long ! Et je ne vous dis pas l’étonnement en lisant le premier chapitre du livre : on découvre une Ifemelu qui est aux États-Unis depuis déjà treize ans et qui se prépare à rentrer à Lagos. En lisant ça, j’ai retourné le livre, relu le résumé, et je n’ai pas compris.

En soi c’est intéressant, Ifemelu va se faire coiffer et cela permet une introspection, on voit toute sa vie de Lagos à aujourd’hui, avec l’arrivée en Amérique et comment elle en arrive à créer son blog et pourquoi elle souhaite rentrer au Nigéria. Le problème, c’est qu’on a toute sa vie avant l’arrivée aux États-Unis, ce qui arrive à son père, sa mère, sa tante au Nigéria, alors que ce n’est pas ce que j’attendais : j’attendais l’Amérique et je me suis retrouvée au Nigéria…

Une autre déception, c’est le style. La taille des paragraphes, c’est long ! Certains paragraphes faisaient la taille d’une page, parfois un peu plus, cette sensation de longueur que cela donne. Comme si la lecture ne se terminerait jamais. Et avec les petites marges, la petite police de caractères et les fichues 685 pages, c’était affreusement long. J’ai cru ne jamais réussir à terminer le livre.

Donc oui, le livre aborde des sujets très intéressants; des sujets dont il est important de parler, les personnages sont attachants et il est facile de s’identifier à eux. Mais ce livre fut tout de même difficile à lire, et c’est malheureusement ce que je retiens du livre.

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