Dans le New York moderne, un jeu meurtrier est sur le point de commencer : L’Agon. Tous les sept ans, une semaine jour pour jour, Zeus punit les dieux en les forçant à fouler la Terre en mortel, sauvagement chassé par les descendants d’anciennes maisons, tous ayant la possibilité de tuer et s’approprier le pouvoir divin et l’immortalité.
Après que sa famille est brutalement assassinée par une lignée rivale, Lore Perseus fuit, tourne le dos à la cruelle promesse de l’Agon de gloire éternelle. Des années, Lore aura honoré la mémoire de ses parents par une seule chose _ sa survie. Des années, elle aura repoussé ses sombres pensées de vengeance. Jusqu’à aujourd’hui.
Alors que les nouveaux jeux débutent, Lore découvre Athéna gravement blessée sur le pas de sa porte. La déesse lui propose une alliance pour combattre leur ennemi commun et quitter l’Agon pour de bon. Mais la décision de Lore de rejoindre la chasse va prendre un tournant mortel _ et pourrait ne pas être suffisant pour arrêter l’ascension d’un nouveau dieu, un dieu avec le pouvoir de détruire toute l’humanité.
J’ai lu ce roman en anglais _ il n’est pas encore sorti en français. Au début sans vraiment savoir dans quoi je me lançais sinon que ce serait une revisite de la mythologie grecque sous une forme plus moderne, prenant place dans le paysage newyorkais, je n’étais même pas capable de dire s’il s’agissait d’un one-shot ou d’un premier tome _ c’est souvent l’inconvénient des éditions anglaises qui n’indiquent pas la place des livres au sein d’une saga. Il s’agit, pour mon plus grand bonheur, d’un one-shot, pas besoin d’ajouter une nouvelle saga en cours à la liste.
Le livre se divise en cinq parties et ne se concentre que sur l’Agon actuel. C’est un récit rapide, il se déroule en une semaine seulement, il est prenant et ne s’embarrasse pas de multiples intrigues inutiles. Tout est essentiel dans ce livre et parfaitement dosé, ce qui rend le livre addictif, prenant, fascinant.
Lore est le personnage principal, le lecteur découvre l’Agon par ses yeux au fur et à mesure que se déroule l’intrigue, et pourtant une balance intéressante et faite entre le passé que l’on ne connait pas et le récit présent. Des chapitres s’alternent avec des événements revenant sur le passé et cette alternance permet d’apporter de nouveau éléments à l’histoire, nous permet de la comprendre. J’ai beaucoup aimé voir cette balance entre passé et présent car cela permet de voir le monde différemment une fois que l’on connait mieux le passé, cela montre l’importance de connaitre le passé.
Ce livre a également pour lui qu’il met en scène des personnages de minorité, sans pour autant s’y arrêter, c’est normal, rien ne les pointe du doigt en bien ou en mal. Et pourtant, c’est suffisamment rare en littérature pour que je précise leur présence positive.
C’est un roman passionnant mettant en scène des personnages forts. Lore est un personnage féminin fort, non pas par sa force physique, ou parce qu’elle aurait des potentiels hors normes, elle est « normale » et pourtant elle est incroyablement forte. C’est un modèle ! Je ne peux que vous conseiller cette lecture formidable qui se réapproprie la mythologie grecque pour la moderniser.
un monde de papier 