Contemporain, Historique, policier, Roman, Romance

Une vie entre les pages

Sofia Bauer, ancienne bibliothécaire et relieuse à ses heures perdues, vit à Rome. Son couple bat de l’aile et la jeune femme sent peu à peu sa vie glisser entre ses doigts. Passionnée de livres anciens, elle rentre un jour dans une librairie et s’y voit offrir un vieil ouvrage contre la promesse de le remettre en état. Elle ignore alors qu’elle est à l’aube d’une aventure rocambolesque, qui va lui ouvrir les portes du passé et la réconcilier avec le présent.

Tandis qu’elle s’attelle à la restauration de l’ouvrage, Sofia tombe en effet sur une lettre manuscrite, dissimulée entre les pages. Celle-ci est signée de la main de la relieuse originale du livre, une certaine Clarice von Harmel, ayant vécu à Vienne au début du XIXe siècle, à une époque où cette profession était encore réservée aux hommes. Une femme qui semble s’être battue pour son indépendance et sa liberté, la payant au prix fort, et a dissimulé son message telle une bouteille à la mer dans l’océan du temps. Elle y évoque un fascinant secret que Sofia n’aura alors de cesse que de mettre au jour, aidée en cela par Tomaso Leoni, fameux chasseur de livres rares et expert en graphologie… Page après page, indice après indice, le couple mène l’enquête à travers l’Europe et redonne une voix à Clarice, dont le courage et la détermination serviront de guides à Sofia pour reprendre sa vie en main…

Ce livre est une très jolie découverte.

Je ne connaissais pas l’autrice, je ne lis pas souvent du contemporain, mais ce roman m’a tout de suite attirée avec cette couverture pleine de livres et son résumé intriguant tournant autour de la lecture.

Ce roman est cocooning à souhait, un petit baume au cœur avec un message féministe, une lutte contre le patriarcat et un personnage en quête d’indépendance.

Sofia est une femme mariée, rien que ce début m’a surprise car ce n’est pas souvent que j’en vois dans les livres. Et ici, le mariage n’est pas heureux, Sofia vit sous le joug de son mari, il lui dit quoi faire, comment vivre, où vivre et avec qui. Tout de suite le message est clair, ce n’est pas une vie enviable, elle est dépendante et n’est pas heureuse.

Tout le roman va alors tourner autour de cette volonté de liberté et d’indépendance, que ce soit dans sa vie, au travail, et en amour. Ce dernier point est illustré par l’opposition entre deux hommes, l’un misogyne et l’autre, Tomaso, qui comprend le besoin d’indépendance de chacun, qui la voit comme un autre humain, comme son égal. J’ai beaucoup aimé Tomaso, il est attachant et va aussi, à l’image de Sofia, avoir sa part dans le récit initiatique, dans le chemin qui mène toute personne à l’indépendance.

En parallèle de l’histoire de Sofia et Tomaso, il y a celle de Clarice, qui apparait au fur et à mesure que Sofia découvre et lit le récit de sa vie. Avec Clarice, on fait un bond dans le temps. Ce sont deux siècles différents et pourtant les histoires sont similaires, c’est une lutte contre le patriarcat et un pas vers l’indépendance.

Le tout tournant autour des livres car un autre point qui rapproche Sofia et Clarice est bien sûr leur métier commun de relieuse. C’est un livre qui les rapproche et lance Sofia dans une aventure pour comprendre qui était Clarice et savoir ce qu’elle est devenue.

« Rien ne peut te rendre plus libre qu’un livre. Entre ses pages, il y aura toujours une place pour toi. Et c’est toi ensuite qui décideras quoi en faire. »

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