Roman, Romance

Jane Eyre

Jane Eyre est pauvre, orpheline, pas très jolie. Pourtant, grâce à sa seule force de caractère, et sans faillir à ses principes, elle parviendra à faire sa place dans la société rigide de l’Angleterre victorienne et à trouver l’amour… Une héroïne qui surmonte les épreuves sans perdre foi en son avenir, une intrigue où se succèdent mystères et coups de théâtre, une passion amoureuse qui défie tous les obstacles : le plaisir de lire Jane Eyre est toujours aussi vif. Comme elle, on veut croire que rien n’est écrit d’avance et que la vie réserve des bonheurs imprévus.

J’ai enfin lu ce classique de la littérature anglaise, et j’ai été agréablement surprise : je ne m’attendais pas à une lecture aussi fluide.

Je partais en connaissant déjà l’histoire, j’avais vu un film il y a longtemps et j’avais globalement en tête les grands éléments du récit. Il n’y avait pas de surprise dans la lecture, ce qui était un peu décevant, car l’autrice met en place une certaine tension dans le manoir de Rochester, avec ces cris, cette silhouette qui se déplace la nuit. J’aurais adoré apprécier le suspense du récit à sa juste valeur.

En dehors de ce mystère, le livre retrace l’histoire de Jane Eyre, c’est un récit initiatique qui la suit de l’enfance jusqu’à la fin du roman (je ne vais quand même pas tout vous dire). C’est elle la narratrice et c’est grâce à elle que le style est si fluide, que le roman se lit tout seul. Jane est, surtout pour l’époque, une femme forte. Elle ne se laisse pas marcher sur les pieds et ses piques verbales m’ont fait beaucoup rire. On peut dire qu’elle a de la répartie et, si elle sait garder ses pensées pour elle et répondre de façon concise, elle sait aussi répliquer sèchement.

En revanche, je n’ai pas aimé Rochester. Globalement, les figures masculines dans ce roman ne volent pas très haut, entre Rochester et son caractère de cochon et St John qui insiste lourdement pour le mariage, sans parler du cousin de Jane au début (j’ai oublié son nom) qui la maltraite. Ils sont tous plus toxiques les uns que les autres. Mais restons sur Rochester, puisqu’il est le plus important des personnages masculins. Il est froid, montre plus sa supériorité que son amour envers Jane, et surtout il semble ne la considérer que comme son oiseau en cage. Il ne la voit pas comme une personne, elle n’est qu’un animal, toujours. Un oiseau à qui il ne compte jamais rendre sa liberté. C’est flippant. Mais en plus, l’histoire de sa femme… Et il ose s’étonner de la réaction de Jane…

Le roman est donc intéressant pour le personnage de Jane, son évolution et ses piques verbales. Jane sauve tout le roman de mon point de vue.

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