Fantasy, Roman, Thriller

Les Disparus d’Arham

Septembre 1934. Intriguée par la disparition à Arkham de deux personnes liées à une maison que la rumeur veut hantée, la journaliste Lillian Freling décide de quitter Boston pour se rendre sur place, convaincue d’y trouver le scoop qui la hissera dans la profession. Pensant au départ tomber sur une sombre affaire bassement criminelle, elle découvre des pratiques occultes à même de lui faire remettre en question sa propre santé mentale, et qui la verront s’associer avec un certain Milton Blake.

Le détective privé, abîmé depuis son aventure en Égypte et en Europe, voit dans ce dossier une chance de rédemption et, peut-être, la possibilité de retrouver ses anciens compagnons de route.

Excepté les services presses, j’avoue ne jamais parler de chaque tome dans une série. Souvent, ils sont tous pareils, avec le même thème, les mêmes personnages, la même ambiance, et je ne vois pas vraiment d’intérêt à redire à chaque fois les mêmes points forts et les mêmes défauts. Pourtant, il existe quelques exceptions, des tomes qui se démarquent dans une saga, comme L’Ascension d’un prince marchand avait pu l’être.

Une saga lovecraftienne

Les Disparus d’Arkham est le deuxième tome des chroniques occultes, la dernière saga de Guy-Roger Duvert, auteur que je suis depuis ses débuts avec Outsphère. Dans cette saga, nous découvrons une fantasy urbaine dans un univers lovecraftien passionnant. L’auteur reprend certains thèmes, certaines informations présentes dans les livres de Lovecraft pour les réutiliser à sa manière dans un monde sombre qui n’a pas fini de nous révéler ses mystères.

Le premier tome, L’Appel d’Am-Het, avait une ambiance très Indiana Jones, que ce soit dans sa couverture ou dans son histoire. L’histoire prend une tournure de chasse archéologique, de chasse au trésor à travers le monde, entre les États-Unis, l’Europe, et le désert de la couverture. Et bien sûr, l’ambiance lovecraftienne était tout aussi importante, ce qui faisait un mélange passionnant avec Indiana Jones. Am-Het m’avait tout de suite fait penser à Cthulhu.

Ce deuxième tome est plus sombre encore, avec une ambiance de roman noir policier des années 1930, avec toujours plus de références à l’univers de Lovecraft.

Des personnages anciens et nouveaux

Le livre est divisé en quatre parties, une pour chaque personnage, nous permettant de revoir un à un les personnages que nous connaissons, ou que nous ne connaissons pas.

Le livre commence avec l’enquête de Lillian, une journaliste de Boston. Elle ne connaît rien à l’occulte, ce qui donnera à son enquête un réalisme encore plus glaçant qu’on ne sait pas ce qui se passe. C’est un thriller passionnant, impossible à lâcher.

Cela laisse aussi le temps d’apprendre à la connaître sans qu’elle ne soit éclipsée par la présence des personnages du tome précédent. Elle a tout son temps pour se faire une place dans l’histoire, jusqu’à l’arrivée de Milton.

Avec Milton, nous avons l’arrivée de l’occulte et j’ai beaucoup apprécié les réactions de Lillian qui n’y croit pas. Comment y croire sans preuve ? Et même avec des preuves, ce n’est pas si facile. Ce n’est pas la même réaction qu’Howard dans le tome 1 et cela permet de voir que chacun réagit à sa manière, qu’elle est différente des personnages que nous connaissions déjà dans cette saga.

Une horreur pour tout le monde

J’ai aussi beaucoup aimé l’horreur. Entre l’enquête, les hommes et la maison hantée, pas de quoi s’ennuyer niveau horreur, le côté sombre de l’histoire est bien exploité. Et pourtant, la lecture est accessible, ce n’est pas gore, ce n’est pas sombre à en faire des cauchemars même quand on n’est pas habitué à l’horreur. C’est un livre parfait pour commencer à lire de l’horrifique.

Mais pour comprendre les références lovecraftiennes, rien de mieux que de lire également Lovecraft.

À lire également

le tome 1 : L’Appel d’Am-Het

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