Il était une fois une princesse qui avait reçu la malédiction d’être venimeuse au toucher.
Soraya a vécu sa vie cachée, loin de sa famille, dans sa chambre, au dernier étage du palais, ou dans les allées de la roseraie du Golestan. À l’approche de la cérémonie du mariage de son frère jumeau, Soraya doit décider si elle est prête à sortir de l’ombre pour la première fois.
Dans le donjon se trouve un démon qui détient les réponses dont elle a soif, les réponses à sa potentielle liberté.
Et en bas du palais se trouve un jeune homme qui n’a pas peur d’elle, dont les yeux voient au-delà de la peur, comprennent qui se cache sous le poison. Soraya pensait savoir où est sa place dans le monde, mais une succession de choix imprévus la conduisent à des conséquences qu’elle n’aurait jamais imaginées. Elle commence alors à se demander qui elle est, qui elle est en train de devenir : humaine ou démon ? Princesse ou monstre ?

J’hésite toujours à parler de mes lectures en anglais, car elles ne sortent pas forcément en français. Ce fut un mauvais choix pour ce roman, qui est pourtant un coup de cœur, mais le voir sortir en France est un bonheur.
Je l’avais reçu dans une box Fairy Loot, il y a longtemps. Je dois avouer que la couverture et le titre ne m’avaient pas convaincue, je trouvais ça trop « girly » et « culcul la praline » et je m’étais dit que j’allais le lire vite pour m’en débarrasser sans tarder. Bon, vous l’aurez compris, depuis, il n’a plus quitté ma bibliothèque.
Réécriture de conte
Le roman est la réécriture lointaine de La Belle au Bois dormant dans un univers perse. Je ne connais que trop peu cette culture, ce fut une totale découverte et, entre le conte et l’univers, avec les bâtiments, les événements, les djinns, etc. j’ai adoré. Tout partait très bien, cela ne pouvait qu’être une bonne lecture.
D’ailleurs, je ne sais pas si cette liste apparaît dans la version française, mais l’autrice partage à la fin du livre une bibliographie avec les livres qui l’ont aidée à écrire ce roman. Cela permet de découvrir davantage le monde perse et ses contes. Je suis fan !
De même, tout au long du récit, l’autrice explique l’inspiration du roman pour les noms, l’histoire, la Perse et sa mythologie dans des notes de bas de page. Cela aide beaucoup à comprendre l’histoire de Soraya.
Personnage féminin fort
Puis, il y a eu les sentiments de l’héroïne qui sont arrivés. Je n’aime pas les romances : la plupart du temps, elles sont inintéressantes et n’apportent rien à l’intrigue. J’ai eu peur quand le personnage masculin est arrivé, j’imaginais déjà tout le roman, d’un plat catastrophique.
Mais la princesse l’envoie balader. C’était beau ! C’est à ce moment-là que j’ai compris que le roman pourrait être un coup de cœur.
C’est un roman avec un personnage féminin fort, avec plein de faiblesses. La princesse est attachante et il est facile de s’identifier à elle, adolescente en dehors du monde, qui voit tout de loin, invisible, et malgré cela avec une volonté de fer et des rêves de liberté.
De plus, le récit aborde la relation lesbienne avec délicatesse, sans en faire des caisses. La romance est importante dans le récit initiatique de Soraya, mais reste tout de même secondaire et cela m’a permis de l’apprécier. L’important reste l’évolution de Soraya, et cette relation l’aide beaucoup à évoluer et apprendre la confiance.
Une quête de vérité
J’ai beaucoup apprécié voir l’évolution de Soraya, elle prend doucement son envol, apprend à se connaître et à montrer qui elle est vraiment. C’est tout un passage à l’âge adulte. Soraya cherche la vérité dans le flot de mensonge qu’on lui sert depuis toujours sur un plateau.
Le roman est un chemin vers la confiance, que ce soit envers la famille, envers les amis, et bien sûr envers l’être aimé. Mais ce n’est pas si facile d’accorder sa confiance quand tout n’est que mensonge.
Ce fut une excellente lecture et j’espère que la version française vous permettra de découvrir ce magnifique coup de cœur. Comme quoi, même moi, je peux apprécier une romance.
Recommandation
La Cité de laiton de S. A. Chakraborty : un autre ownvoice avec des djinns. Le roman se passe d’abord en Égypte avant de voyage dans les pays du Moyen-Orient et surtout dans le monde des djinns, un beau voyage et beaucoup d’aventures.
Rozenn de Laetitia Danae : Un premier tome très sympa avec une princesse djinn, des complots politiques et de l’action. Pas de quoi s’ennuyer. Et en plus, c’est un livre français.

Ravie de lire un avis si positif pour ce roman qui me fait bien envie, notamment pour sa belle couverture !
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Je ne peux que t’encourager à craquer. J’espère qu’il te plaira autant qu’à moi.
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Merci de ton conseil ! Je l’espère aussi 🙂
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