Il avait renoncé au rêve américain. Pour vivre une aventure extrême. En 1992, le cadavre d’un jeune homme est découvert dans un bus abandonné en Alaska, au pied du mont Mckinley, loin de tout lieu habité. Fils de bonne famille, Chris McCandless aurait dû en toute logique devenir un américain bien tranquille à l’avenir sans surprise. Mais, dès l’obtention de son diplôme universitaire, il décide de partir à l’aventure. Après avoir fait don de ses économies à une œuvre humanitaire, il entame son périple sous un nom d’emprunt avec sa vieille voiture, qu’il abandonnera un peu plus tard. Il sillonne le sud des Etats-Unis, subsistant grâce à de menus travaux, avant de réaliser son grand projet: s’installer au cœur de l’Alaska, seul, en communion avec la nature. Mais on ne s’improvise pas trappeur, ni homme des bois… Ce parcours dramatique d’un jeune homme qui a voulu vivre jusqu’au bout son impossible idéal est retracé par Jon Krakauer, l’auteur du best-seller tragédie à l’Everest. Livre-culte dans le monde entier, Into the Wild a d’emblée fasciné Sean Penn, qui en a réalisé une adaptation cinématographique applaudie par la critique américaine.
Et ben, j’ai largement préféré le livre au film !
J’avais apprécié la beauté visuelle du film, mais je n’avais pas franchement adhéré à l’histoire de ce garçon, à ses idées, et cela m’avait quelque peu refroidie. Le film en faisait l’apogée et forcément, je ne risquais pas d’accrocher à des idées qui me sont étrangères. A ce niveau, j’ai largement préféré le film Wild.
Du coup, j’avais un peu peur en entrant dans ce livre, peur que l’histoire ne soit encore plus romancée que le film, que cela soit une apologie de Chris McCandless. J’ai été agréablement surprise par la mise en forme du livre. Il s’agit d’une biographie écrite par un journaliste et cela se ressent, l’auteur cherche à aller toujours plus loin pour tenter de comprendre le jeune homme mort en Alaska en 1992. Il retrace son départ, son histoire, dépeint le récit de son parcours et cherche à comprendre. J’ai beaucoup apprécié cette manière de faire, journalistique, investigatrice, cette démarche d’enquête, à laquelle je n’ai pas l’habitude, cela permettait à la fois de mieux comprendre l’histoire de ce jeune homme, et à la fois d’en prendre de la distance. Rien que pour ça, j’aime cent fois mieux le livre que le film qui, lui, ne laissait pas le choix.
L’auteur, pour tenter de comprendre McCandless, va aussi puiser dans d’autres faits, d’autres histoires de d’autres hommes qui ont disparu dans la nature. Cela pour comparer McCandless à eux, pour voir les similarités et surtout les différences. En effet, Chris McCandless n’était pas un simple type en quête d’aventures et de frisson, mais quelqu’un de réfléchi.
En revanche, j’ai eu un peu de mal, contrairement au film qui est bien linéaire, à suivre l’évolution du récit. Les chapitres ne retracent pas l’histoire de McCandless de façon linéaire et j’étais parfois un peu perdu, surtout au début.
J’ai lu ce livre en anglais et une autre difficulté est apparu dans ma lecture, certains mots sont un peu difficiles au début, un peu trop technique pour que je les connaisse. En contrepartie, j’ai assimilé beaucoup de vocabulaire grâce à ce livre.
Ce fut donc une bonne lecture, une meilleure expérience que le film, qui donne à réfléchir sur la société et qui pousse à passer plus de temps à l’extérieur (sincèrement, je ne sais pas si la lecture de ce livre y est pour quelque chose, mais en ce moment, impossible de rester enfermer, il faut que je sorte, même si ce n’est que pour lire dans un centre commercial parce que je ne peux pas me poser dehors à cause de la pluie… XD)
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